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Une petite sélection pour le Printemps des poètes
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Il s'est tenu ici un homme sans bagage
qui regardait les femmes les hommes les arbres
et qui se reconnaissait lui-même à leurs ombres
nos ombres
Tu as dit qu'il faudrait mettre une table ici
tu ne sais devant laquelle des deux fenêtres
t'installer la vue de la plaine ou de l'église
Voici ton bureau
tu écoutes le vent qui tournoie dans les rues
rien ne pèse plus sauf ce qu'il y a en toi
que tu ne connais pas : tu vas devoir le dire
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Ces îles de plein sel et autres poèmes
Louis-philippe Dalembert
- Points
- Points Poesie
- 25 Février 2021
- 9782757887431
Et un matin le verbe perdit les échos de la création s'éparpillant dans des dédales de sable et de végétaux déchus et un matin la parole se confondit avec le fracas des ténèbres ce fut silence qui parla si fort Sont réunis ici, pour la première fois, un ensemble de textes poétiques de Louis-Philippe Dalembert, publiés entre 1989 et 2010. L'Histoire, la Révolution haïtienne, le vagabondage, l'enfance, la mort en dessinent la toile de fond. Lire Louis-Philippe Dalembert, c'est tendre l'oreille au bruit du monde et être en phase avec la Parole. Le poète nous en traduit l'essence dans un style tour à tour lyrique, alerte et concis.
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Noir volcan de Cécile Coulon est désormais disponibel en poche ! Ce recueil est celui d'une poésie affranchie, libératrice, terrienne !
- Noir volcan a été écrit sur les routes : dans les wagons, les chambres d'hôtel, au comptoir des buffets de gares, partout où le besoin, et l'envie, de revenir chez soi surgissent.
- Ce second recueil est celui d'une poésie
affranchie, libératrice, terrienne. Au fil des pages, le lieu devient un véritable personnage car comme le revendique Cécile Coulon : " chacun porte en lui son volcan, chacun se couche la nuit dans un cratère, chacun jette un oeil sur la reine noire ".
- Ici,
les petits riens du quotidien se succèdent
et tracent la trame de notre existence : le premier baiser, un matin d'été, un entretien d'embauche, une bière, un café, une rupture, un voyage en train, l'écriture d'un poème...
Prix Apollinaire, Prix des Libraires, Prix littéraire du Monde, Prix SGDL révélations de poésie -
Une échelle de poche pour atteindre le ciel
Souad Labbize
- Editions Des Lisieres
- Hetraie
- 3 Octobre 2023
- 9791096274345
Avec la chair de ses mots à l'aimée, tendres, coquins ou joueurs, Souad Labbize déploie malicieusement la palette poétique du sentiment amoureux.
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Une lettre d'amour et un peloton d'exécution. Des poèmes de la Taïga et le printemps dans les Alpes. L'évocation d'une danseuse de Degas et les jambes finement dessinées d'une bien-aimée. Des fragments de vie quotidienne et les convulsions de l'Histoire. Des poèmes sur l'émigration et le souvenir d'une église de village. La naissance et la mort, les hommes et les bêtes, le ciel qui se couche contre la terre, les rires, les larmes, les cris et les soupirs... Avec John Berger, tout est matière à poésie, et l'on découvre sous sa plume la vie extraordinaire des gens ordinaires, l'immense fait de si peu, la permanence des choses et l'infime fragilité de la vie. « Et demain où irons-nous ? ». Jamais poète n'a sans doute si bien exprimé son souci de la terre et des chemins empruntés par l'homme.
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Et la terre se transmet comme la langue : et autres poèmes
Mahmoud Darwich
- Actes Sud
- Babel
- 5 Mars 2025
- 9782330202484
Marhmoud Darwich est unanimement considéré comme l'un des plus grands poètes arabes contemporains. Au coeur de son oeuvre, une réflexion puissante sur l'identité palestinienne : Que signifie faire partie d'un peuple forcé à l'exil ? Et comment écrire un pays qui ne figure pas sur les cartes du monde ?
Emprunts d'une douce mélancolie, ces textes portent la voix d'un enfant de Galilée qui a, plusieurs fois, échappé à une mort certaine. Ils semblent être des témoins, quelques pierres au bord d'un chemin qui rappellent le destin d'hommes et de femmes sacrifiés dans l'étau de l'histoire. -
La compagnie des monstres se compose de poèmes devenus introuvables ainsi que des textes inédits. Thomas Vinau s'intéresse à la question du monstre. Les autres, les étranges, boiteux, sauvages, mais surtout les nôtres.
- Dans des formes variées, à la lisière du narratif, il dresse le portrait de ces êtres mi-bêtes , mi-humains qui peuplent nos nuits et stimulent nos imaginaires. La solitude, la peur, la mort, la drogue, la folie prennent figures grotesques et suaves , deviennent nos animaux domestiques, nos compagnons d'infortune.
- Pour le poète, cette horde qui avance dans l'ombre, su^re de sa monstruosité, est aussi source de lumière et d'inspiration . Certes tapi dans les coins, le monstre peut devenir complice de chemin dès lors que l'on échange avec lui des mots comme de drôles de ballons.